Un vote historique… et explosif
Le 17 mai 2025, l’Assemblée nationale française a adopté à une large majorité le projet de loi instaurant un « droit à l’aide à mourir ».
Présenté comme une avancée humaniste pour les uns, ce texte suscite une inquiétude grandissante chez d’autres, qui dénoncent l’ouverture d’un dangereux précédent : celui d’un État qui légalise la mort sur demande.
Que dit la loi exactement ?
La loi autorise une assistance médicale à mourir pour les personnes majeures, atteintes d’une maladie incurable, dont le pronostic vital est engagé à court terme, et dont la souffrance est jugée « insupportable ». Elle exclut les troubles mentaux chroniques, mais inclut les formes graves de cancer ou de maladies neurodégénératives.
La procédure devra être validée par une équipe médicale pluridisciplinaire.
Les réactions : entre soulagement et effroi
Du côté des partisans, la loi marque une victoire pour la liberté individuelle, la dignité, et la fin de l’acharnement thérapeutique. Plusieurs patients atteints de la SLA ou de cancers en phase terminale ont salué le texte comme un « soulagement législatif ».
Mais les critiques fusent : médecins, philosophes et représentants religieux alertent sur une « glissade éthique ». « Nous avons remplacé le droit de vivre dignement par une autorisation de mourir dans le silence clinique », accuse un député centriste.
Une ligne rouge franchie ?
Le terme « permis de tuer » a été lancé hier soir sur les plateaux télé et repris massivement sur les réseaux sociaux. Un hashtag #PermisDeTuer était en top tendance X/Twitter ce matin.
Certains craignent que, sous couvert de compassion, on facilite des dérives : pression économique sur les personnes âgées, eugénisme déguisé, ou confusion entre euthanasie et suicide assisté.
Et maintenant ?
Le texte doit encore passer devant le Sénat. Le gouvernement assure qu’un « filet éthique » entoure la loi. Mais la question demeure : la France a-t-elle ouvert une porte qu’elle ne pourra plus refermer ?