L’élection présidentielle roumaine de 2025 a été marquée par une série d’événements controversés et de tensions politiques, suscitant des accusations d’ingérence étrangère et de manipulation médiatique.
Premier tour annulé : le cas Călin Georgescu
Le premier tour de l’élection présidentielle, tenu en novembre 2024, a vu la victoire surprise de Călin Georgescu, un candidat indépendant d’extrême droite et pro-russe. Cependant, des soupçons d’ingérence russe, notamment via des campagnes de désinformation sur TikTok et Telegram, ont conduit à l’annulation du scrutin par la Cour constitutionnelle. Georgescu a ensuite été inculpé pour diverses infractions, dont des fausses déclarations sur le financement de sa campagne .
Second tour : victoire de Nicușor Dan et contestation de George Simion
Le second tour, organisé en mai 2025, a opposé Nicușor Dan, maire pro-européen de Bucarest, à George Simion, leader du parti nationaliste AUR. Dan a remporté l’élection avec 53,6 % des voix. Simion a initialement revendiqué la victoire, alléguant des fraudes électorales, avant de reconnaître sa défaite .
Accusations d’ingérence et rôle de Telegram
Simion a déposé un recours auprès de la Cour constitutionnelle pour annuler l’élection, accusant notamment la France et la Moldavie d’ingérences extérieures. Parallèlement, Pavel Durov, fondateur de Telegram, a affirmé avoir refusé une demande d’un gouvernement d’Europe de l’Ouest, suggéré comme étant la France, visant à censurer des voix conservatrices roumaines sur la plateforme. Le gouvernement français a catégoriquement nié ces accusations, les qualifiant de “totalement infondées” .
Contexte de désinformation
Les autorités roumaines ont dénoncé une “campagne virale de fausses informations” sur les réseaux sociaux, notamment Telegram, visant à influencer le processus électoral. Des analystes ont identifié des réseaux pro-Kremlin diffusant des récits trompeurs pour semer la division et la méfiance parmi les électeurs .
En somme, l’élection présidentielle roumaine de 2025 a été entachée par des accusations d’ingérence étrangère, de désinformation et de contestation des résultats, reflétant les défis démocratiques auxquels le pays est confronté.