Genève, 23 juillet 2025 – Un nouveau scandale financier frappe l’une des plus grandes banques suisses. UBS est au cœur d’une controverse majeure liée à la vente de produits dérivés complexes sur le marché des changes, appelés Range Target Profit Forward, à des clients peu avertis. Cette affaire soulève des questions sur la transparence du secteur bancaire et la responsabilité des établissements face aux produits à effet de levier.
Un produit toxique déguisé en couverture de change
Le produit incriminé, le « Range Target Profit Forward », a été commercialisé comme une couverture de change avantageuse, promettant des gains réguliers si les devises restaient dans une fourchette déterminée. Mais en réalité, il s’agissait d’un produit hautement spéculatif, exposant les clients à des pertes considérables en cas de mouvement brutal des taux de change.
Plusieurs PME asiatiques et entreprises d’import-export européennes affirment avoir été induites en erreur par les conseillers d’UBS, qui auraient minimisé les risques. Les pertes se sont multipliées lorsque le dollar américain a connu une forte volatilité en réponse aux annonces tarifaires américaines et aux tensions géopolitiques.
Des compensations discrètes et des procédures judiciaires en vue
Selon des sources proches du dossier, UBS aurait versé discrètement plus de 100 compensations à des clients lésés pour éviter une crise médiatique. Toutefois, des recours judiciaires sont désormais en préparation, notamment à Singapour et à Zurich, où des cabinets d’avocats spécialisés dans les litiges bancaires regroupent les victimes.
Un précédent dangereux pour le secteur bancaire
Ce scandale rappelle l’affaire des Autocallables vendus par BNP Paribas Exane, aujourd’hui au cœur d’un contentieux similaire. Il relance le débat sur la vente de produits complexes à des clients non professionnels, et met en lumière les failles persistantes dans le contrôle interne des grandes banques suisses.
Réactions et enquêtes à venir
La FINMA, l’autorité suisse de surveillance des marchés financiers, a indiqué « suivre de près l’évolution de ce dossier » sans confirmer l’ouverture d’une enquête officielle à ce stade. De son côté, UBS n’a pas souhaité commenter publiquement, évoquant des « accords confidentiels » avec certains clients.
Conclusion : Un nouveau Madoff à la suisse ?
Alors que les marchés financiers sont de plus en plus volatils, la commercialisation de produits dérivés à haut risque à des clients non avertis devient un terrain miné pour les institutions. Le cas UBS illustre une dérive systémique, où le profit à court terme prime sur l’éthique bancaire. Une affaire à suivre de très près.